home switch home
tapage diurne
tapage nocturne
les voisins n’en peuvent plus
avant de se retrouver à la rue
Avril
nous invite
dans sa maison virtuelle
mobile
vibrante
colorée
silencieuse et noisy
extensible à l’infini
changeante et familière
comme dans un rêve
home switch home
mais attention
la visite n’est pas de tout repos
d’une pièce à l’autre
il faut ouvrir
ses oreilles
et ses yeux
la déco intérieure le mérite
et ouvrir aussi
son cœur
et ses bras
à toutes les créatures
que vous allez croiser
mannequins
à quatre pattes dans les toilettes
les fringues
Nike
Vuitton
Gucci
Galliano
Dior
Prada
Lacroix
Vivienne Westwood
Adidas
éparpillées dans le couloir
(a body = a gun ?)
les membres d’un rock band
à la mode
enfermés dans le placard
(a body = a brain ?)
la chambre
transformée en Jardin d’Eden
par une certaine Eve
(a body = a god ?)
une petite pause
près de la cheminée
où Avril nous souffle
sa mélodie
à l’oreille
(a voice = a god ?)
et nous voilà repartis
dans le fracas
de la télé
a big world in a small room
(a voice = a gun ?)
au menu
producteur
bikers
surfers génétiquement modifiés
promoteur
déchets radioactifs
vétéran du Viêt-Nam
critique d’art
homme mystérieux
univers parallèle
(a brain = a gun ?)
la tête
à ciel ouvert
nous voulons nous laver
de tout ça
mais la salle de bain est occupée
Avril
est dans la baignoire
il chante
tapage diurne
tapage nocturne
quelle heure est-il ?
aucune importance
c’est la fête
big party
chez Avril
mais attention
members only
Par Patrick Bouvet, poète
Auteur des textes de Urban Serenade, Be Yourself, Room, Power & TV Dinner
Members point of view
J’ai croisé Avril : il est fou et furieux. Un enthousiaste, un vrai ! Alors que le monde croule sous la parcimonie et la morosité…
Szainer – The (hypothetical) prophets
À ses yeux, tout a une joie malicieuse, il rit comme on s’ébroue d’une triste poussière, il rit et jette des phrases comme autant de défis… Mais des phrases sensées, sensibles, des phrases qui laissent des traces… « Wallenberg » : ce mystère nous réunit avec d’autres. Je le croise un soir pluvieux, qu’il illumine d’une gaîté qu’on attrape comme une contagion. Il s’enivre de la vie, avale tout, le bien plus, le moins avec, goulûment.
Humain, touchant, émouvant. Sa musique ? Dévorez-la : elle vaut plus que le détour…
Juillet 2003, Fred Avril travaille depuis quelques semaines sur son 2ème album. Rencontre pour faire le point sur les premières pistes..Fred me montre des textes de Patrick Bouvet. Je suis sous le choc – pour la première fois, je lis de vrais textes électroniques, technologiques, gris acier, dignes d’un univers de Bilal. Août, lorsqu’on se revoit avec Fred, je le pousse à aller musicalement au bout de l’esprit des textes et univers développés entre eux.
Eric Morand – F Com
Décembre 2003, la rencontre entre Avril, Patrick Bouvet et Marc Collin a donné naissance à un album puissant, contemporain. Un polaroid riche en couleurs d’une époque contrastée. Avril 2004…
Même les vents solaires n’auront eu raison de son exploration sonique. Vers de nouvelles contrées électriques… Analog thoughts…
Stéphane Kim – Modular performer @ la Muse en Circuit
2h du mat… J’essaie différents branchements : cortex d’Avril + mon système nerveux + inconscient collectif + électricité dans l’air + …. C’est le chaos, mais la liaison va être claire, je le sens.
Patrick Bouvet – Auteur de In Situ, Shot… (ed. de l’Olivier)
L’album devait être enregistré live ! La pré-production s’est transformée en production tout court, nourrie par des sessions avec Gregor, Olivier… (extraits du journal de bord : Comme dit Luc Ferrari, “pas facile”. / Fred programme en braï, il extrait les cymbales des drums compressés en ajoutant kicks et snares hors-phase. That’s producing. / Ma comptable est fan de That Horse Must Be Starving / “nuage de fumée colossal dans le studio, 40 degrés dehors, Fred se réveille – 17 h”.)
Marc Collin – Co-producteur, sound shaping – So Young But So Cold (Tigersushi) / Volga Select (Output)